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Drone piloté par la pensée, roues de vélo écran, Vine "rickrollé "

Les technologies de contrôle par la pensée évoluent si bien que des étudiants chercheurs ont mis au point un drone pilotable par la pensée.  Et si on peut le faire sur un drone, pourquoi pas sur un fauteuil roulant ? Ce ne serait jamais qu'un exemple à ajouter à la liste des domaines dans lesquels les drones, concentrés de technologies, poussent à l'innovation. A découvrir dans le Technobuzz du jour.
Un drone piloté sans les mains !
Déjà, les drones n’avaient pas de pilotes dans le cockpit, ce qui en faisait des objets volants originaux. Certains prennent même des décisions en toute autonomie sur leur trajectoire. Avec l’innovation d’étudiants de l’université du Minnesota, même ceux qui avaient besoin de manettes ou de boutons pourraient bien s'en passer prochainement, rapporte le magazine scientifique Sciences et Avenir . L’utilisateur pense d’abord à des gestes précis, un poing fermé par exemple. Le casque capte les micro-courants électriques dans le cortex, les transmet à l’ordinateur qui les transforme en commandes pour le drone. A terme, l’idée du projet est d’incorporer ces systèmes à des fauteuils roulants, pour que les personnes tétraplégiques puissent se diriger de la même manière.
Vine se fait “rickrollé” par un adolescent de 16 ans !

Le zinc-nickel remplace le cadmium chez Souriau

Afin d’être conforme aux réglementations RoHS le fabricant de connecteurs remplace graduellement les traitements de surfaces au cadmium par du zinc-nickel. Un changement approuvé par les industries militaires et aéronautiques.
Afin d’être en harmonie avec les dernières réglementations en termes d’utilisation des produits chimiques, Souriau présentera lors du Salon de l’aéronautique du Bourget des gammes de connecteurs où le cadmium a cédé sa place au zinc-nickel pour les traitements des surfaces. La société jouit de plus de dix ans d'expérience en matière de zinc-nickel RoHS, aujourd'hui considéré par les industries militaire et aéronautique comme une alternative de qualité au cadmium, conforme à la norme RoHS.
Souriau a désormais industrialisé ce procédé pour la plupart de ses gammes de connecteurs militaires et aéronautiques (D38999 séries I, II et III, MIL-C-26482 série I, VG96918, micro38999, bouchons et raccords). Il a ainsi produit en 2012 plus de 50 % de ses connecteurs 38999 avec un traitement de surface RoHS.

A350-XWB : les secrets de production

Avec l’envol de l’A350-XWB, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour l’aéronautique française et européenne, notamment pour la filière des matériaux composites. Ces derniers, utilisés à un ratio encore jamais égalé dans l’aviation civile, impliquent quelques changements d’organisation pour Airbus.
Fuselage :
L’A350-XWB emploie comme les modèles de ligne précédents d’Airbus des composites thermodurcissables, dans la gamme fibres de carbone revêtues d’une résine époxy. Le ratio atteint 53% du poids total de la structure, avec des pièces de très grande envergure, 32 mètres de long pour la plus grande d’entre elles (revêtement d’aile). Ce ratio représente un saut d’un facteur 2 comparé à l’A380 !
Robotisation :
Chaque pièce de l’A350-XWB fait appel à de l'automatisation. Y compris pour celles qui intègrent des composites. Avec ces matériaux, il est nécessaire d’avoir la bonne orientation de fibres afin de bénéficier des propriétés mécaniques désirées. C’est pourquoi Airbus utilise des robots avec des trajectoires programmées pour placer les fibres dans des moules, qui sont ensuite chauffés pour obtenir les pièces rigides.

Des drones-abeilles cartographient le Salon du Bourget

La société Sensefly, rachetée en 2012 par le français Parrot, a été autorisée à survoler le site du Bourget avec ses mini-drones Ebee. Le site a ainsi pu être cartographié en 2D et 3D, en fusionnant 577 photographies prises par deux appareils de 16 mégapixels. Revivez en vidéo l’envol des drones de Sensefly avant le démarrage du salon parisien.
Le Neuron, le Boeing 747 ou le Sukhoi 35 vus du ciel. Le Ebee, nouveau drone professionnel de Parrot depuis le rachat de la société Sensefly, offre un point de vue original du Salon du Bourget pour sa cinquantième édition :
Depuis quelques mois, et l’obtention d’une autorisation spéciale de la Direction générale de l’aviation civile (scénario dit « S2 plus »), les drones Ebee sont autorisés à opérer en France. « Ils peuvent servir aux géomètres, aux agriculteurs ou aux exploitants de carrière pour faire du calcul volumétrique. Nous avons aussi travaillé avec des ONG qui voulaient étudier le repeuplement suite à un séisme », a détaillé Alexis Roze, responsable ventes Sensfly, sur le stand de Parrot.

On roulera mieux sur Mars

Des universitaires canadiens aident les ingénieurs à mettre au point un modèle comportemental fidèle des pneumatiques qui équiperont les rovers destinés à l’exploration planétaire.
Afin de limiter les risques et de réduire les coûts, les organismes d’exploration spatiale, tels la Nasa aux Etats-Unis ou la CSA au Canada, font de plus en plus appel à des robots mobiles sans pilote, les rovers, pour explorer les surfaces lunaire et martienne, et même celle d’astéroïdes. Encore faut-il qu’une fois arrivés sur leurs lieux d’exploration, ces rovers se comportent comme prévu. D’où l’importance de la simulation lors de leur développement.
Ainsi Willem Petersen, chercheur au sein de l’équipe de Recherche sur le mouvement de l’Université de Waterloo, dans l’Ontario, collabore avec John McPhee, professeur en ingénierie de conception de systèmes, et la CSA, au développement d’un modèle ultra-fidèle de roue pour rover d’exploration planétaire, afin de comprendre l’interaction entre la locomotion du rover et le manque de densité du terrain.
Le rover étant susceptible de rester coincé en cours d’exploration à la suite d’une perte d’adhérence, au risque de mettre en danger le succès de la mission, il est absolument essentiel de comprendre les interactions roues-sol pour concevoir un rover planétaire efficace et performant.

Calcul haute performance : Teratec au cœur de l’écosystème

L’association Teratec qui regroupe les forces vives du calcul intensif et de la simulation numérique en France se développe tous azimuts. Son objectif étant de devenir la référence européenne du domaine. Hervé Mouren son président nous explique sa démarche.
A quelques semaines du Forum Teratec, nous avons rencontré Hervé Mouren, directeur de l’association Teratec, pour faire le point sur le marché du calcul hautes performances en termes d’applications.
« Le calcul hautes performances (HPC) et la simulation numérique à hautes performances sont essentiels pour la science, mais également dans tous les domaines de l’industrie et pour toutes les tailles d’entreprise. Ce sont des facteurs stratégiques de compétitivité et d'innovation dans la plupart des secteurs de l'économie ». De fait, l'industrie a besoin de puissance de calcul importante pour la conception de systèmes toujours plus complexes et pour accélérer le développement de produits innovants. De son côté, la recherche s'appuie de plus en plus sur la simulation pour créer de nouvelles connaissances. « Le HPC est donc un élément clé de notre compétitivité et notre capacité d’innovation », estime Hervé Mouren.

Daimler simule la trempe partielle des aciers des caisses de ses voitures

Le constructeur automobile allemand met au point avec le spécialiste de la simulation d’emboutissage, un logiciel de simulation du process de formage à chaud et de trempe directe et indirecte des pièces de structure de ses caisses de véhicule. Le développement de pièces embouties avec des propriétés mécaniques prédéfinies est donc possible. La précision des simulations de crash peut être améliorée en tenant compte de la distribution réelle des caractéristiques mécaniques obtenues après l’emboutissage à chaud.
Afin de réduire la consommation de carburant et l’émission de CO2 de leurs véhicules, les constructeurs automobiles travaillent beaucoup sur la masse de la caisse en blanc. Outre le choix des bons matériaux, ils apportent un grand soin aux traitements thermiques qu’ils leur font subir, tel la trempe partielle des aciers à haute et très haute limite élastique. Une activité où la simulation numérique exprime tout son intérêt. C’est par exemple le cas chez Daimler AG qui utilise pour cela les logiciels d’AutoForm Engineering.

Dassault Systèmes compète sa panoplie d’outils de rhéologie

Dassault Systèmes annonce l’acquisition de l’éditeur français Simpoe et se dote ainsi d’une gamme d’outils de simulation d’injection de pièces en matières plastiques, à la fois économiques et simples à utiliser.
Dassault Systèmes vient de faire l’acquisition de l’éditeur français Simpoe, spécialiste des logiciels de simulation des processus d’injection plastique. Le leader du PLM renforce ainsi Simulia, sa gamme d’outils de simulation, en proposant à ses clients des outils pour valider rapidement leur conception et leur approche du moulage par injection, qu’il s’agisse de concepteurs de pièces, de producteurs ou de moulistes.
« Les matières plastiques sont critiques pour les produits actuels. Ces derniers sont de plus en plus complexes, tant par leurs formes que par leurs processus de production, mais aussi par la rapidité avec laquelle ils sont lancés sur le marché. Par conséquent pour de nombreuses industries, la simplification de la conception et de la fabrication des pièces en matières plastiques constitue un aspect capital de la création de produits »,

Ansys renforce son activité composite

Afin de répondre aux besoins grandissants de simulation dans le domaine des matériaux composites, le généraliste de la simulation fait l’acquisition de l’éditeur suisse spécialisé Even, dont il utilisait déjà certaines technologies.
L’éditeur des outils de simulation Ansys entend étendre le spectre de ses activités dans le domaine des matériaux composites, en procédant à l’acquisition de l’éditeur et prestataire de services d’ingénierie Even (Evolutionary Engineering AG). Une petite structure suisse de 12 personnes basée à Zurich (Suisse), spécialisée dans les technologies cloud d’analyse et d’optimisation de structures en matériaux composites.
Ansys utilisait déjà la technologie d’Even dans ses logiciels Composite PrepPost, qui est intégrée aux outils mécaniques de la plate-forme Ansys Workbench, et Mechanical APDL.

De la poudre et des bulles pour se protéger

A l’heure où le cheval remplace le bœuf dans nos plats cuisinés, faut-il encore s’étonner que la contrefaçon touche aussi l’industrie ? Certes la contrefaçon a toujours existé. Mais aujourd’hui, elle ne s’intéresse plus seulement aux produits de luxe et à la mode, elle touche tous les secteurs de l’économie. Fils électriques où le fer remplace le cuivre, roulements à billes réalisés dans des aciers très bas de gamme: deux exemples récents de fraudes qui, outre un niveau de performances déplorable et un risque d’usure très rapide, peuvent entraîner des accidents graves, voire mortels pour les usagers que l’on aura trompés.
C’est pourquoi un certain nombre d’entreprises ont développé des solutions innovantes pour lutter contre ces dangers. Ainsi, l’entreprise rennaise Olnica créée en 2010 propose des marqueurs pour les matériaux pulvérulents (médicaments, produits chimiques, plâtre, ciment, colle, vernis résines plastiques…) à base de poudres micrométriques qui émettent une couleur spécifique lorsqu’on les éclaire avec une source UV. Uniques, puisque plus de 1,3 milliard de formulations sont réalisables, ils sont incorporés aux produits lors du processus de fabrication.

La durabilité préoccupe les industriels

L’Index international des valeurs corporate 2013 qui recense les valeurs revendiquées par plus de 4 000 entreprises dans 13 pays vient d’être publié par Wellcom. Il montre que la valeur la plus prônée et la plus partagée dans le monde industriel est l’innovation, qui est citée par 44 % des entreprises dans leurs premières valeurs. Viennent ensuite la qualité (34 %), la satisfaction du client (26 %) et l’environnement (23 %). Un classement qui ne change pas par rapport à la précédente édition (2009), mais qui enregistre tout de même un tassement de ces valeurs.
En revanche, l’une des valeurs montantes est la durabilité, qui gagne 19 places dans le classement, pointant maintenant à la 8e position avec 15 %. Tandis que la performance progresse de 6 places atteignant la 10e position avec 14 %.

Vendée Globe : la victoire des ingénieurs

François Gabart établit un nouveau record du tour du monde en terminant le Vendée Globe en 78 jours, 2 heures, 16 minutes et 40 secondes. Et Armel Le Cléac’h termine 2e en arrivant 3 heures, 17 minutes plus tard. Deux ingénieurs Insa sur deux bateaux fruits des travaux de nombreux ingénieurs.
Les deux premiers arrivés du Vendée Globe étaient barrés par des marins d’exception, capables d’affronter les pires conditions météorologiques et nautiques, mais aussi par des ingénieurs au fait de la technologie ayant participé à la conception de leurs bateaux. François Gabart est en effet un ingénieur de l’Insa de Lyon option Génie Mécanique, tandis que Armel Le Cléac’h est ingénieur de l’Insa de Rennes, filière Excellence Sportive.
François Gabart nous avait confié en décembre 2010, lors de la présentation du voilier Foncia 2 à bord duquel il allait embarquer avec Michel Desjoyeaux pour la Barcelona World Race 2010-2011, que le fait d’être ingénieur lui permettait d’exprimer plus facilement et plus ‘‘techniquement’’ ses demandes auprès des ingénieurs chargés de la conception du bateau.
Il estimait aussi que sa formation lui permettait de mieux comprendre leurs réponses et leurs contraintes, ainsi que les outils informatiques avec lesquels ils travaillaient. En effet, il a été formé durant ses études à la CAO et au calcul par éléments finis sur les outils de Dassault Systèmes qui ont aussi été utilisés par Mer Forte, le bureau d’études créé par Michel Desjoyeaux, pour développer Foncia 2, devenu Banque Populaire, et plus récemment Macif.

Airbus investit dans le développement des thermoplastiques

Au Salon du Bourget, le programme de recherche Tapas a été renouvelé. Mené sous le patronage d’Airbus, ce consortium hollandais se fixe comme objectif de produire des pièces thermoplastiques de grande dimension.
Une section de fuselage en thermoplastique, présentant un raidisseur oméga en son centre, plane fièrement au-dessus du stand des acteurs de l’industrie aéronautique hollandaise, au Salon international de l'aéronautique et de l'espace. Il s’agit d’un des démonstrateurs produits dans le cadre de la première phase du programme Tapas, acronyme anglais de « structure primaire d’avion économique en thermoplastique ».
Le renouvellement du programme a été officialisé sur le Bourget. Il compte huit laboratoires et industriels, dont le chimiste Tencate, qui fournit les tissus thermoplastiques à la base de la fabrication des pièces. Pour les éléments de grande dimension, comme des sections d’ailes, de fuselage ou des pièces de support moteur, c’est le tissu Cetex, constitué d’une matrice de polysulfure de phénylène (PPS) renforcée de fibres de carbone, qui est privilégié.

Biocarburants de deuxième génération : les technos sont prêtes, mais qui veut les industrialiser ?

Les technologies pour produire les biocarburants de seconde génération arrivent à maturité. Faute de contexte règlementaire stable, l’Europe peine à les industrialiser, d'après l'Ifpen.
L’usine italienne  Beta Renewables s’apprête à produire 40 000 tonnes de bioéthanol par an à partir de canne de Provence... Une mauvaise herbe ! Avec ce volume, l’usine vise la rentabilité économique, rien de moins. Une grande première dans l’univers des biocarburants de seconde génération.
Pourtant, ce pionnier semble condamné à rester l’exception européenne qui confirme la règle : tous ses concurrents ont choisi de s’épanouir Outre-Atlantique. Car à l’heure où les biocarburants de deuxième génération passent enfin du rêve de laboratoire à la réalité industrielle, l’incertitude réglementaire freine les investisseurs du Vieux Continent. Telle est, en substance, l’analyse de l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (Ifpen), qui faisait un point le mardi 11 juin sur les perspectives du marché des biocarburants.
Des procédés plus sélectifs
Résumé des épisodes précédents : les biocarburants de première génération, qui produisent bioéthanol et biodiesel à partir de plantes sucrières ou céréalières,

Gaz de schiste et produits haute performance : les préconisations de Plastics Europe pour la France

Malgré une demande mondiale de plastiques en hausse, les industriels européens connaîtront la stagnation en 2013 et en 2014, selon le dernier bilan annuel de Plastics Europe. La France fait néanmoins partie des pays les moins affectés et doit capitaliser sur ses forces, notamment les plastiques de spécialité, estime l'organisme interprofessionnel européen.
Durant deux années consécutives, 2011 et 2012, la production de bioplastiques en Europe a reculé, précise le dernier bilan économique de Plastics Europe, présenté le mercredi 29 mai à Paris. L’association européenne prévoit également une stagnation de l’activité dans les deux années qui viennent. Ces résultats décevants  surviennent alors que la demande mondiale de plastiques n’a jamais été aussi forte, atteignant 288 millions de tonnes en 2012.
Malgré ce bilan globalement négatif, la France s’en sort mieux que certains de ses voisins, la production étant attendue en hausse de 2,5% en 2013, puis 3% en 2014. Ceci en partie grâce aux plastiques de spécialité, sur lesquels le pays est en pointe. « Il y a aussi les plastiques de « commodité plus »,

Le Nitinol, focus sur une innovation qui sauve des vies

Cet alliage de nickel et de titane à mémoire de forme et aux propriétés très élastiques est à l’origine de l’innovation du français Stentys, à l’heure actuelle le seul acteur du marché à proposer un stent auto-apposant pour le traitement de l’infarctus. Les résultats d’une étude dévoilée aujourd’hui au congrès annuel EuroPCR démontrent la supériorité du dispositif sur ses concurrents.
Un taux de mortalité de 2% à un an de l’accident, contre près de 4% en moyenne pour les stents conventionnels, et un taux de récidive de seulement 1,3%, alors qu'il s’élève jusqu’à 3% pour certains produits concurrents. Tels sont les deux chiffres clés de l’étude Apposition III, menée en Europe sur 1 000 patients admis en urgence pour infarctus du myocarde et traités avec le stent auto-apposant de Stentys. Les résultats sont dévoilés aujourd’hui à l’occasion du congrès de cardiologie interventionnelle EuroPCR, qui se tient jusqu’au 24 mai à Paris.

Bayer stoppe la fabrication de nanotubes de carbone

A cause d’un marché devenu trop fragmenté et trop éloigné de son cœur de métier, Bayer a annoncé la semaine dernière l’abandon de son activité dans les nanotubes de carbone. Le chimiste allemand cherche néanmoins à transférer le savoir-faire acquis à l’un de ses partenaires.
Les Baytubes, c’est fini. Bayer décide de fermer son unité de production de nanotubes de carbone, a fait savoir l'industriel le 9 mai dernier. L’allemand avait démarré la fabrication de ces nanomatériaux particuliers en 2007, avant de tripler leur production en 2010, pour répondre à un accroissement de la demande, certaines prévisions annonçant une augmentation annuelle de 25 % et un marché de deux milliards d’euros à l’horizon 2020.
Bayer avait pourtant investi plusieurs millions d’euros dans la construction de son unité pilote, et l’industrialisation des procédés de fabrication. Le chimiste justifie cette décision par un marché devenu trop fragmenté, et plus assez en adéquation avec les autres produits commerciaux de Bayer MaterialScience.

REACH : frein ou moteur pour l’innovation?

Quels sont les effets de la mise en œuvre du règlement REACH sur l’innovation ? Dans son rapport d’évaluation sur la mise en place du règlement REACH, la Commission européenne apporte quelques éléments de réponse. Destiné à « assurer un niveau élevé de protection de la santé humaine et de l'environnement (…) tout en améliorant la compétitivité et l'innovation », REACH représente toutefois une forte contrainte pour les entreprises et pourrait donc peser sur l’effort de R&D.
Pour mémoire, le règlement REACH fait peser deux types d’obligations sur les entreprises situées pour l’essentiel dans l’Union européenne. En premier lieu, si elles souhaitent poursuivre la fabrication, l’importation, la mise sur le marché ou la simple utilisation de leurs substances sur le sol européen, elles doivent, selon certains critères, se mettre en conformité avec les procédures d’enregistrement, d’évaluation, d’autorisation ou de restriction. En second lieu,  pour les entreprises, responsables de la mise sur le marché et qui endossent le statut juridique de fournisseur, une Fiche de Données de Sécurité (FDS) accompagnée de divers documents tel le scénario d’exposition est élaboré. Elle intègre notamment des informations sur les risques sanitaires et environnementaux,  et d’autres relatives aux outils de gestion de ces risques.
Pour limiter l’impact de ces obligations sur l’effort d’innovation, les entreprises réalisant des activités de R&D sont exemptées de l’essentiel des obligations auxquelles sont soumises les autres sociétés.

T'es un iPhone, t'as pas de nano? Non mais allô!

Nanotubes de carbone, fluor gazeux, polyamide, polymères styréniques, PVDF : pour garantir la performance de nos smartphones et autres tablettes, les industriels de la chimie innovent en proposant des grades adaptés aux besoins des constructeurs comme Samsung ou Apple. Découvrez-les dans une infographie.
Quelles substances chimiques logent dans les iPad, les téléphones de Samsung et les autres objets nomades que nous manipulons au quotidien? Pour gagner en solidité, en performance et en légèreté sans faire exploser la consommation, les chimistes se surpassent afin de proposer des matériaux répondant aux attentes des constructeurs. Découvrez un produit numérique passé aux rayons X.
Source : http://www.industrie-techno.com/materiaux-chimie

Les risques liés aux BPA mieux cernés par l’Anses

Le dernier rapport de l’Anses sur le bisphénol A (BPA), publié le 9 avril 2013, cerne mieux les risques potentiels du composé chimique pour la santé, suivant les différents scenarios d’exposition. L’exposition des enfants à naître, via la femme enceinte, potentiellement à l’origine de cancers au stade adulte, apparaît comme la plus préoccupante.
Le BPA a des effets sur le développement, conduisant à un risque de « développement tumoral ultérieur », et qui « concerne potentiellement les enfants des deux sexes ». Telle est la conclusion la plus alarmante du dernier rapport de l’Anses à propos du bisphénol A, un monomère constitutif de plusieurs matières plastiques utilisées notamment dans l'emballage, dont les résines époxy qui recouvrent l'intérieur des boîtes de conserve et le polycarbonate constitutifs de certains contenants. Un risque que l’agence gouvernementale qualifie néanmoins de « modéré », rappelant l’état insuffisant des connaissances scientifiques sur le sujet.