Gaz de schiste et produits haute performance : les préconisations de Plastics Europe pour la France

Malgré une demande mondiale de plastiques en hausse, les industriels européens connaîtront la stagnation en 2013 et en 2014, selon le dernier bilan annuel de Plastics Europe. La France fait néanmoins partie des pays les moins affectés et doit capitaliser sur ses forces, notamment les plastiques de spécialité, estime l'organisme interprofessionnel européen.
Durant deux années consécutives, 2011 et 2012, la production de bioplastiques en Europe a reculé, précise le dernier bilan économique de Plastics Europe, présenté le mercredi 29 mai à Paris. L’association européenne prévoit également une stagnation de l’activité dans les deux années qui viennent. Ces résultats décevants  surviennent alors que la demande mondiale de plastiques n’a jamais été aussi forte, atteignant 288 millions de tonnes en 2012.
Malgré ce bilan globalement négatif, la France s’en sort mieux que certains de ses voisins, la production étant attendue en hausse de 2,5% en 2013, puis 3% en 2014. Ceci en partie grâce aux plastiques de spécialité, sur lesquels le pays est en pointe. « Il y a aussi les plastiques de « commodité plus »,
comme des grades spéciaux pour l’agroalimentaire », a détaillé lors de la présentation Michel Loubry, directeur général de la branche ouest de Plastics Europe. Il faut dire que l’industrie agroalimentaire est très présente sur le territoire, et explique que l’emballage soit le premier secteur demandeur de plastiques dans l’Hexagone, avec 45% du volume total consommé en 2012.
Des plastiques hautes performances pour rester compétitifs
Une des réponses pour la France et l’Europe face à ses principaux concurrents que sont l’Amérique du Nord, l’Asie et le Moyen-Orient, tient à « l’innovation dans le couple produit-polymère », conclut le rapport annuel de Plastics Europe. « Il s’agit d’innovations tirées par la demande client », a précisé Michel Loubry. Outre les contraintes réglementaires, particulièrement fortes en Europe, l’exigence de plastiques de plus en plus performants de la part des industriels tire vers le haut la compétitivité.
Dernier enjeu pour les plasturgistes, l’accès à une énergie peu chère et des matières premières concurrentielles. A ce titre, l'association juge les gaz de schiste comme une ressource prometteuse, notamment en France qui dispose d'un des gisements potentiels les plus importants d'Europe.
Source : http://www.industrie-techno.com/materiaux-chimie