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Connaissez-vous la smart industrie?

E-business, mobiles, réseaux, cloud, big data… Les technologies s’enchaînent et chamboulent tout. Pour survivre à la révolution numérique en cours, l’industrie n’a pas le choix. Elle sera "smart" ou ne sera plus.
Si les entreprises avaient cru, en voyant disparaître les directeurs e-business de leur organigramme, que la question de la révolution internet était réglée, elles avaient tort. Le changement se poursuit et le numérique bouscule tout. Pas seulement les relations clients-fournisseurs ou les processus internes. À tous les niveaux, les réseaux sociaux cassent les silos, renversent l’organisation hiérarchique verticale. Les outils numériques personnels invités au travail, associés au cloud, font de la mobilité et du temps réel une règle. Sans parler du big data galopant, qui promet de faire parler toutes les données, structurées ou non, et qui donne un nouveau pouvoir, aujourd’hui au marketing, demain aux produits. Des produits de plus en plus connectés, ou tirant leur valeur non plus d’eux-mêmes mais des services associés, le plus souvent en ligne. Pour y survivre, l’industrie doit donc faire preuve d’encore plus d’intelligence et de remise en question que les secteurs des services. Ces industriels qui se transforment ont désormais un rendez-vous annuel, le Smart industry summit, dont la première édition se tient le 29 mai 2013 à Paris. L’événement réunit les professionnels du numérique au service de l’industrie, acteurs, experts, fournisseurs et champions de cette révolution en cours.
Gare à ceux qui font l’autruche ! Les entreprises les plus matures en matière numérique, aussi appelées "Digirati", seraient déjà de 9 à 26 fois plus performantes que les autres, selon une étude Capgemini consulting-MIT réalisée auprès de 400 grandes entreprises. Leur secret ? Avoir une stratégie numérique pilotée au plus haut niveau, comme chez Nike [lire page 32], Volvo ou Ford [lire ci-dessous]. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si GM a embauché quelque 10 000 développeurs informatiques.

Daimler simule la trempe partielle des aciers des caisses de ses voitures

Le constructeur automobile allemand met au point avec le spécialiste de la simulation d’emboutissage, un logiciel de simulation du process de formage à chaud et de trempe directe et indirecte des pièces de structure de ses caisses de véhicule. Le développement de pièces embouties avec des propriétés mécaniques prédéfinies est donc possible. La précision des simulations de crash peut être améliorée en tenant compte de la distribution réelle des caractéristiques mécaniques obtenues après l’emboutissage à chaud.
Afin de réduire la consommation de carburant et l’émission de CO2 de leurs véhicules, les constructeurs automobiles travaillent beaucoup sur la masse de la caisse en blanc. Outre le choix des bons matériaux, ils apportent un grand soin aux traitements thermiques qu’ils leur font subir, tel la trempe partielle des aciers à haute et très haute limite élastique. Une activité où la simulation numérique exprime tout son intérêt. C’est par exemple le cas chez Daimler AG qui utilise pour cela les logiciels d’AutoForm Engineering.

Un plexiglas de choc pour la limousine de l’Ecume des Jours

Pour réaliser la limousine transparente du film, PSA a employé un plexiglas de haute technicité, dont la structure est organisée au nanomètre près.
Michel Gondry n’a pas ménagé son inventivité pour adapter le fantasque roman de Boris Vian, l’Ecume des Jours. Ses colaborateurs, eux, ont déniché les solutions techniques pour porter ses idées à l’écran. Pour habiller la limousine transparente de Chloé et Colin – en fait une Peugeot 404 remaniée -, l’équipe design de PSA Peugeot Citroën a ainsi fait appel à des plaques transparentes made in France.
Baptisé Atuglas ShieldUp, le matériau de haute technicité sort de l’usine Altuglas de St Avold (57), une filiale d’Arkema. C’est un verre acrylique qui mélange deux composants : du PMMA (polyméthacrylate de méthyle), chaîne moléculaire à la base du plexiglas, et un élastomère,

Ansys renforce son activité composite

Afin de répondre aux besoins grandissants de simulation dans le domaine des matériaux composites, le généraliste de la simulation fait l’acquisition de l’éditeur suisse spécialisé Even, dont il utilisait déjà certaines technologies.
L’éditeur des outils de simulation Ansys entend étendre le spectre de ses activités dans le domaine des matériaux composites, en procédant à l’acquisition de l’éditeur et prestataire de services d’ingénierie Even (Evolutionary Engineering AG). Une petite structure suisse de 12 personnes basée à Zurich (Suisse), spécialisée dans les technologies cloud d’analyse et d’optimisation de structures en matériaux composites.
Ansys utilisait déjà la technologie d’Even dans ses logiciels Composite PrepPost, qui est intégrée aux outils mécaniques de la plate-forme Ansys Workbench, et Mechanical APDL.

Le vélo en bois fait souche

Près de 200 ans après son invention le vélo revient à ses origines avec la présentation par le Critt Bois d’Epinal d’un prototype dont le cadre ouvert est réalisé en bois.
Le baron Drais doit bien rire ! Le bois de sa draisienne, une simple poutre reliant deux roues qu’en 1817 un homme assis à califourchon faisait avancer en ‘‘courant’’, fait son retour dans le monde du vélo après avoir été évincé au profit des métaux et composites, matériaux plus ‘‘techniques’’ et plus légers.
Le centre régional de l’innovation et du transfert des technologies des industries du bois (Critt Bois) d’Epinal dans les Vosges, suite à une demande faite en 2009 par la société d’économie mixte (SEM) Epinal-Golbey, vient en effet de présenter le Vélibois, un prototype de vélo à assistance électrique doté d’un cadre ouvert en bois. Un concept pas forcément nouveau, on a vu des vélos en bambou, mais qui cette fois a fait l’objet d’une véritable industrialisation.
Fruit de plusieurs années de recherche, le projet a été mené à bien depuis plus d’un an par l’équipe de Philippe Thiriet, responsable du pôle transferts industriels. Beaucoup d’essais ont été nécessaires notamment pour assurer un collage parfait entre le cadre et les pièces métalliques assurant la liaison avec les éléments mécaniques. Le bois contrairement au métal ne se dilate pas à la chaleur, mais est très sensible à l’humidité.

La durabilité préoccupe les industriels

L’Index international des valeurs corporate 2013 qui recense les valeurs revendiquées par plus de 4 000 entreprises dans 13 pays vient d’être publié par Wellcom. Il montre que la valeur la plus prônée et la plus partagée dans le monde industriel est l’innovation, qui est citée par 44 % des entreprises dans leurs premières valeurs. Viennent ensuite la qualité (34 %), la satisfaction du client (26 %) et l’environnement (23 %). Un classement qui ne change pas par rapport à la précédente édition (2009), mais qui enregistre tout de même un tassement de ces valeurs.
En revanche, l’une des valeurs montantes est la durabilité, qui gagne 19 places dans le classement, pointant maintenant à la 8e position avec 15 %. Tandis que la performance progresse de 6 places atteignant la 10e position avec 14 %.

Vendée Globe : la victoire des ingénieurs

François Gabart établit un nouveau record du tour du monde en terminant le Vendée Globe en 78 jours, 2 heures, 16 minutes et 40 secondes. Et Armel Le Cléac’h termine 2e en arrivant 3 heures, 17 minutes plus tard. Deux ingénieurs Insa sur deux bateaux fruits des travaux de nombreux ingénieurs.
Les deux premiers arrivés du Vendée Globe étaient barrés par des marins d’exception, capables d’affronter les pires conditions météorologiques et nautiques, mais aussi par des ingénieurs au fait de la technologie ayant participé à la conception de leurs bateaux. François Gabart est en effet un ingénieur de l’Insa de Lyon option Génie Mécanique, tandis que Armel Le Cléac’h est ingénieur de l’Insa de Rennes, filière Excellence Sportive.
François Gabart nous avait confié en décembre 2010, lors de la présentation du voilier Foncia 2 à bord duquel il allait embarquer avec Michel Desjoyeaux pour la Barcelona World Race 2010-2011, que le fait d’être ingénieur lui permettait d’exprimer plus facilement et plus ‘‘techniquement’’ ses demandes auprès des ingénieurs chargés de la conception du bateau.
Il estimait aussi que sa formation lui permettait de mieux comprendre leurs réponses et leurs contraintes, ainsi que les outils informatiques avec lesquels ils travaillaient. En effet, il a été formé durant ses études à la CAO et au calcul par éléments finis sur les outils de Dassault Systèmes qui ont aussi été utilisés par Mer Forte, le bureau d’études créé par Michel Desjoyeaux, pour développer Foncia 2, devenu Banque Populaire, et plus récemment Macif.