Sous la moquette se cache l’innovation

Sa simplicité avait rendu sa fabrication mécanisable et l’avait fait remplacer les tapis dont les décors demandaient beaucoup de travail manuel. Aujourd’hui, la FAO permet de lui donner un luxe de décors personnalisables à l’envie.
Connue dès le 15e siècle, la moucade était un simple tapis destinée à recouvrir de grandes surfaces au sol. Elle est devenue au fil du temps notre moquette à laquelle nous attachons peu d’attention. Pourtant ce banal tapis, qui recouvre depuis les années 60 le sol de la plupart de nos habitations, est en pleine évolution tant dans ses matériaux que dans sa fabrication même.
Ainsi, on trouve aujourd’hui des dalles de moquette composées de fibres de nylon 100 % recyclées. Un must quand on sait que 68 % de l’impact environnemental de la dalle de moquette, sur l’ensemble de son cycle de vie, provient de l’extraction et de la transformation des matières premières pour fabriquer la fibre. Intégrer un maximum de contenu recyclé dans la fibre, ainsi que dans la sous-couche, permet donc de réduire considérablement cet impact, sans compromettre les performances du produit. De plus, ces matériaux recyclés sont proposés dans des centaines de couleurs permettant aux décorateurs de jouer sur les harmonies.
Côté fabrication, si le principe reste similaire à ce qui se faisait dès le 18e siècle sur les métiers Jacquard, l’arrivée de la CAO pour la conception de motifs et de la FAO pour le pilotage des machines permettent aux fabricants de proposer des moquettes avec des décors personnalisés fabriquées sur mesure. On retrouve de telles pièces dans tous les halls des grands hôtels, mais la démocratisation de ses techniques permet maintenant d’envisager la fabrication de tels décors pour des particuliers tout en restant dans des prix raisonnables.
Source : http://www.industrie-techno.com/materiaux-chimie