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Qu'Apple et Google parient sur le "made in America" n'est pas qu'une question d'image
Des téléphones “made in Texas” et des ordinateurs “made in California”... Le hardware se fabrique - ou plutôt s’assemble - à nouveau aux États-Unis. Un phénomène marginal mais révélateur.
Mercredi 5 juin, Lenovo inaugurait en grande pompe son usine de Whitsett, en Caroline du Nord. Le fabricant chinois a commencé à y assembler certains de ses ordinateurs et laptop ThinkPad. Il prévoit de produire des tablettes et des serveurs d’ici la fin de l’année. Sur ces produits figurera l’étiquette “Assemblé aux États-Unis”.
Le nouveau portable de Motorola Mobility portera lui aussi le précieux label : le Moto X sera en effet le seul téléphone portable assemblé aux États-Unis. Motorola Mobility - racheté par Google en 2011 - a mis la main sur une ancienne usine Nokia au Texas et entend embaucher 2000 personnes.
En décembre dernier, Tim Cook, patron d’Apple, affirmait quant à lui vouloir fabriquer un de ses Macs au pays : la marque à la pomme parle d’investir plus de 100 millions de dollars pour ramener une partie de sa production aux États-Unis cette année.
L’IMPACT SUR LES MARGES EST MINIME
Après les secteurs de l’électroménager et de l’automobile, celui du hardware fait le pari du “Made in America”. Si les fabricants d’électronique et de matériel informatique cherchent à améliorer leur image de marque - écornée par les rapports dénonçant les conditions de travail de leurs sous-traitants en Chine -, d’autres facteurs expliquent ce phénomène : “Les salaires continuent d’augmenter en Chine, tout comme les frais d’acheminement. Parallèlement, les prix des équipements pour l’automatisation des lignes de production ont baissé de 85% en l’espace de 15 ans”, explique Harold Sirkin, associé au Boston Consulting Group et auteur du rapport “Made in America, Again”. L’équation a changé. Aujourd’hui, lorsqu’une entreprise fait le calcul, elle s’aperçoit que produire aux États-Unis coûte à peine plus cher qu’en Chine”.
Dans la fabrication des ordinateurs ou des téléphones, la main d’œuvre ne pèse d’ailleurs pas lourd : “L’assemblage représente 3 à 5% du prix de vente, affirme Horace Dediu, analyste de l’industrie. Même si les coûts du travail sont deux fois plus élevés aux États-Unis, l’impact sur les marges est minime”.
Orange se ressource à San Francisco
Soutenir l’accélérateur de start-up le Camping, à Paris, ne suffit pas. Pour se diversifier et trouver de nouveaux revenus, en particulier en créant des services innovants qui valoriseront ses infrastructures, Orange cherche plus de sang frais. Il pense le trouver outre-Atlantique, en Californie, qui reste la région sur la planète où tout se passe en matière de numérique, et où il travaille déjà depuis douze ans. C’est donc à San Francisco que le français a choisi de lancer son premier accélérateur privé. En mai, l’opérateur y a présenté les six start-up de la première promotion de son Orange Fab. Des entreprises en phase de démarrage, qui ont déjà au moins un prototype de produit, de préférence dans les domaines du très haut débit, du paiement mobile, du cloud ou de la gestion des données personnelles. Les jeunes pousses sélectionnées pourront s’installer dans les bureaux d’Orange Silicon Valley à San Francisco.
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